Il y a continuité (normalement appréciée outre les « miscasts » - les castings qui donnent un résultat peu fidèle à l’original dans le type de voix et/ou d’énergie), et il y a surexposition.
Ce célèbre « on entend toujours les mêmes voix! ». Qui s’est, disons, modernisé.
Plusieurs facteurs peuvent jouer ici:
- plus petit bassin de comédiens-doubleurs que dans l’Hexagone. C’est indéniable. Ratio de population oblige.
- le copinage industriel. Qui sera sujet d’une prochaine chronique
- le rythme de travail qui demande non seulement le talent requis, mais une capacité d’exécution rapide (la rythmo numérique a changé la donne!); ce qui n’est pas aisé pour toutes et tous.
- des contraintes imposées par les clients (couleur de peau, ancêtres issus des Premières nations. Autre chronique à venir)
Si à une certaine époque deux noms revenaient souvent dans ces critiques (et qui en fait n’étaient pas les voix qu’on entendait le plus souvent, mais bien reconnaissables de par leur présence télévisuelle), il s’agit maintenant de quelques noms.
Les formations en doublage ont permis d’avoir un bassin plus élevé de candidat-es. En tout genre!
Mais cela a-t-il éliminé la dite surexposition?
La réponse est non. Diminution par augmentation de la variété de voix, certes! Et il était temps…
Mais il y a encore surexploitation de certaines voix (de facto, basé sur les fiches de casting reçues). Et parfois avec des variantes sur le temps (pour faire simple : la saveur du mois. Mais le mois étant étiré parfois en années).
Est-ce que je reçois encore ces courriels me demandant « pourquoi toujours les mêmes voix »?
Moins souvent. Ce qui, en fait, semble démontrer que peu remarquent. Ou n’en font plat. Ou osent demander à nouveau cette question.
Tant mieux alors! Pour les spectateurs. Et les artistes en profitant.