Claude Préfontaine, comédien de théâtre, télévision, cinéma et doublage nous a quitté pour de meilleurs cieux ce samedi matin, le 5 janvier 2013. Il était âgé de 79 ans.
Cet homme d'une grande gentillesse, attentif, apprécié de ses collègues. Tantôt comédien, tantôt animateur (télé); enseignant de théâtre; directeur général du Théâtre L'Égrégor; directeur de production et directeur artistique adjoint à la Comédie canadienne; militant de l'Union Des Artistes et membre régulier de la Fondation des Artistes; et l'un des membres fondateurs du parti politique souverainiste le RIN (Rassemblement pour l'Indépendance Nationale).
Vous saurez trouver plus de détails sur sa carrière en faisant quelques recherches sur internet.
Pour ma part, j'ai connu Claude Préfontaine il y a plus de 20 ans. Mais sa voix, je la connais depuis mon enfance (donc, plus de 40 ans). Il fut d'ailleurs une des premières voix que j'ai reconnu en débutant le métier (doublage). À ma première rencontre, je lui fais part de mon appréciation de son travail sur une série américaine des années 60 qui s'intitule Voyage au fond des mers (Voyage to the bottom of the sea). Je sais qu'ils ont doublé 'au casque' (méthode utilisée avant la bande rythmo, où le comédien devait suivre le synchronisme à partir du guide audio!). Sachant cela je trouvais leur travail encore plus ardu et lui précisait que le résultat avait été fort réussi.
Il me remercia et fouillant dans ses souvenirs, il avait laissé tombé (en parlant du rôle qu'il doublait): "mais qu'est-ce qu'il était mauvais cet acteur!!" J'en ris encore. Même si au fond, je suis bien triste...
Car les années où j'ai pu le côtoyer, j'ai découvert un homme qui avait le souci du détail, appréciait travailler, m'est apparu toujours d'une gentillesse exemplaire et je garderai toujours un bon souvenir de son écoute et partage lors de nos conversations sur l'histoire du doublage (il avait commencé à la fin des années 50 sur des projets des studios Haggerty), mais surtout que lors d'un enregistrement en sa compagnie (et Aubert Pallascio, aussi présent sur la série américaine citée qui avait marqué mon enfance), j'avais vu un homme chaleureux, calme, blagueur et rieur, et qui semblait être profondément heureux de faire ce métier.
Merci Claude pour ce côté très humain et sympathique qui sera mon souvenir à moi de ton passage. Bon voyage.
Amitiés
Stéphane Rivard