Doublage au Québec 20 000 personnes réclament une loi
Écrit le Jeudi 14 Décembre 2006 05h 00min
Québec, le 6 décembre 2006 — L’Union des artistes salue le dépôt de la pétition demandant que la Loi sur le cinéma soit modifiée de manière à ce que les œuvres en langue étrangère diffusées au Québec soient doublées ici. C’est monsieur Daniel Turp, député de Mercier, qui a déposé les documents à l’Assemblée nationale aujourd’hui au nom des signataires.
« Nous désirons remercier le député de Mercier qui a pris fait et cause pour le doublage québécois en se faisant le porte-parole des milliers de citoyens qui ont signé la pétition. » a déclaré monsieur Raymond Legault, vice-président de l’Union des artistes. Nous désirons dire merci à nos partenaires dans la promotion de cette pétition. Au Groupe Astral d’abord, qui a généreusement contribué à la diffusion des annonces, tant à la radio qu’à la télévision; aux SuperClub Vidéotron, à cinoche.com, à cinéac et à dvdenfrançais.com qui ont accepté de diffuser nos messages.
« Pour le moment, nous laissons à des compagnies étrangères le soin de déterminer quels films seront doublés ici; nous les laissons déterminer la langue utilisée pour le doublage, nous laissons, entre leurs mains, le sort de toute une industrie. » Cette année, on estime que seulement 72 % des films diffusés en salle auront été doublés au Québec, contrairement à 78 % les deux dernières années.
Le doublage des DVD nous inquiète également au plus haut point, car il y a de plus en plus de films qui sont distribués directement sur ce support sans passer par les salles de cinéma. « C’est une crainte réelle, d’autant plus que les majors ne prennent aucun engagement à faire doubler les films ici, et nous devons nous poser la question suivante, quelle version française sera offerte lorsque nous achèterons par téléchargement », de continuer Raymond Legault. L’Union des artistes réclame, depuis de nombreuses années, une loi exigeant que le doublage soit effectué ici, car la tendance mondiale dans le cinéma ne nous permet plus de nous contenter de mesures ponctuellement efficaces.
Il y a maintenant des dizaines de milliers de Québécois qui désirent se voir offrir des DVD en français, qui désirent que leur spécificité soit respectée et qui réclament une loi sur le doublage. Cessons de nous demander si une telle loi est utile, il faut se demander quand nous pourrons avoir accès à ces films dans notre langue.
Source : Anne-Marie Des Roches
Directrice des affaires publiques
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